Port de Montréal: une grève qui inquiète jusqu’en Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou

Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, 27 avril 2021 – Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Sylvie Bérubé, députée d’Abitibi-Baie-James-Nunavik, Eeyou, ont exigé que le fédéral organise des négociations d’urgence au Port de Montréal avant de déposer une loi spéciale.


« Une loi spéciale n’est pas une solution au conflit qui oppose les travailleurs et les employeurs du Port de Montréal. C’est au contraire un aveu d’incompétence. Il n’y a pas de chef de gouvernement au Canada lorsque les conflits s’intensifient. Justin doit intervenir personnellement et directement auprès des parties pour que chacune fasse un compromis immédiat afin que les activités du port reprennent sans l’intervention d’une loi spéciale. Il est minuit moins une, mais il n’est pas trop tard pour que le premier ministre fasse preuve d’autorité morale après huit mois d’inaction de la part de son gouvernement. Il doit aussi lancer une médiation intensive entre les parties afin d’en arriver à une solution qui ne mette pas en péril ni l’économie québécoise, ni l’obligation de négocier aux employeurs avec une loi spéciale offerte sur un plateau d’argent », a déclaré M. Blanchet.


Madame Sylvie Bérubé reproche au gouvernement fédéral de ne pas être suffisamment intervenu dans le conflit de travail au Port de Montréal depuis son déclenchement en août dernier. « J’estime qu’il doit aujourd’hui convoquer une médiation de toute urgence afin de convaincre les parties patronales de remettre en place les conditions de travail qui étaient en vigueur au 9 avril et ainsi, les travailleurs, comme ils se sont engagés, mettront fin au débrayage ».


« Souvenons-nous de la crise ferroviaire, ce blocus a eu un impact majeur, et ce même dans la circonscription. Cette grève peut avoir des répercussions économiques jusqu’ici. Nous devons nous assurer que ce conflit ne dégénère pas et que la situation ne devienne critique. On ne doit pas imposer des conditions de travail à des travailleurs syndiqués qui ont droit à des négociations. La loi spéciale n’est pas la solution, il faut négocier activement entre les parties. Le gouvernement du Canada doit agir rapidement pour cesser la pression omniprésente. » conclu Sylvie Bérubé, députée d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou.


Le Bloc Québécois souligne que Justin Trudeau avait abdiqué ses responsabilités lors des manifestions en appui aux Wet’suwet’en, allant jusqu’à demander aux différents corps policiers d’intervenir contre les manifestants autochtones alors que la sortie de crise passait plutôt par une négociation entre le fédéral et les Premiers Peuples.
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Source :
Julie Ouellet
Adjointe aux communications
Bureau de Sylvie Bérubé,
Députée Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou
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