Pénurie de logements : L’Abitibi-Témiscamingue vit une crise et doit recevoir sa juste part

Rouyn-Noranda, le 13 février 2020 – Devant l’important enjeu de la crise du logement, Sébastien Lemire,
député d’Abitibi-Témiscamingue et Sylvie Bérubé, députée d’Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou, unissent
leurs voix à celle de leur collègue Denis Trudel, député de Longueuil–St-Hubert et porte-parole du Bloc
Québécois en matière de solidarité sociale, et demandent à Ottawa de transférer, sans condition, les
sommes dues au gouvernement du Québec. Avec un taux d’inoccupation qui s’établit à l’heure actuelle à
1 % à Rouyn-Noranda, 1,4 % à Val-d’Or et 2.3 % à Amos, pour ne nommer que ces villes, il est nécessaire
d’aller de l’avant sans plus attendre.


Pour les députés du Bloc Québécois, il est clair que le manque de logement à coût raisonnable fait partie
des principaux freins en ce qui concerne l’attraction et la rétention des travailleurs dans les régions du
Québec. Il est nécessaire, pour le développement autant économique que social de l’Abitibi-Témiscamingue
et du Grand-Nord, que tous participent à l’établissement de solutions dans ce dossier. « Régulièrement, des
acteurs du développement économique et des organismes de différents milieux nous font part de
l’importance de cet enjeu qui représente notamment un frein à l’établissement durable des travailleurs chez
nous, particulièrement dans un contexte où certaines de nos entreprises doivent refuser des contrats faute
de main-d’œuvre », a mentionné M. Lemire.

La pénurie de logements est aussi critique dans nos villes que sur les communautés autochtones de notre
circonscription. « La situation du logement est particulièrement préoccupante dans les communautés
autochtones de la région et du Nord-du-Québec. Le logement est un droit à la base des besoins
fondamentaux. La crise du logement a non seulement un impact sur la qualité de vie de ces individus, mais
aussi sur leur dignité. Beaucoup de problèmes sociaux découlent du manque d’espace et de la
suroccupation », a ajouté Sylvie Bérubé.


« Ottawa doit admettre que le Québec est mieux placé pour connaître ses besoins et priorités en matière de
logement social, et reconnaître sa compétence exclusive concernant le logement et l’habitation. Ce n’est pas
moi qui le dis, mais l’Assemblée nationale au grand complet. Ottawa doit donc payer sa juste part en
réinvestissant trois milliards, et transférer l’argent que le Québec attend depuis 2017 sans condition », a
demandé Denis Trudel.


Rappelons que ces sommes sont attendues depuis 2017 et que la Fédération des Chambres de Commerce
du Québec (FCCQ) recommande, dans son livre blanc pour des régions économiquement dynamiques qu’il
est nécessaire de développer un programme de support visant l’augmentation de l’offre de logements locatifs
et en copropriété spécifiquement en région afin de mieux tenir compte des cycles de vie et de l’adaptation nécessaires des nouveaux arrivants.